Supporting Indigenous residents at Horizon Housing

Supporting Indigenous residents at Horizon Housing

Supporting Indigenous residents at Horizon Housing

La version française de ce billet se trouve ici.

Horizon Housing is a non-profit affordable housing provider in Calgary that works in partnership with more than 40 community agencies that refer residents and provide ongoing social supports so residents can maintain stable housing over the long term.

Horizon recently commissioned a report with the view of improving housing outcomes for its Indigenous residents (i.e., residents who are First Nation, Métis or Inuit).

Here are 10 things to know.

1. One of Horizon’s desired outcomes is low rates of negative exits among its residents. A negative exit at Horizon is defined as an exit that happens for reasons other than a resident wishing to move, meaning it is involuntary on the part of the resident.

2. Indigenous residents at Horizon experience a disproportionate number of negative exits. While just over 10% of Horizon’s residents are Indigenous, 44% of Horizon’s negative exits concern Indigenous residents. More than three-quarters of negative exits experienced by Indigenous residents at Horizon involve a tenancy that lasts less than a year.

3. In 2020, Horizon reached out to Nick Falvo Consulting to explore the matter. The following methodological approaches were used: a literature review; interviews with Indigenous residents at Horizon; interviews with subject specialists; and focus groups.

4. An Advisory Committee met monthly to provide guidance to the research project. This committee’s membership consisted of four Indigenous people and two non-Indigenous people. They provided crucial guidance on protocol throughout the project, and reviewed drafts of all documents.

5. The report went through an extensive review process. This included the circulation of a draft version of the report to all research participants and several dozen experts across Canada. It also included four virtual presentations of draft findings, including one specifically for Elders.

6. The final report recommends more on-site cultural programming and access to Elders. A dominant theme raised by Indigenous residents was a desire to have Horizon organize cultural events in partnership with Indigenous-serving organizations. Such activities would be led by Elders.

7. It also recommends more opportunities to smudge. Several Indigenous residents expressed a strong desire to smudge, but were not sure whether they were allowed to smudge in their units, and were concerned that doing so might trigger smoke alarms or other concerns.

8. The report proposes an enhanced resident orientation process. Currently, resident orientation at Horizon is led by building managers. The report recommends an enhanced orientation that might consist of several stages, whereby incoming residents would feel more welcome and supported.

9. The report recommends that Horizon hire an Indigenous Liaison Person. Other terms for such a position include Indigenous Advisor and Cultural Resource Person. This person could help steward (i.e., ‘project manage’) Horizon’s Indigenous initiatives, track recommendations made in this report, and report on them regularly to meetings of Horizon’s Leadership Team, Horizon’s Board of Directors, and the community at large.

10. The report includes additional recommendations. These consist of: improved staff training; increasing the size of Horizon’s Resident Services Team (which provides front-line assistance to residents); Crime Prevention Through Environmental Design (an approach to building design whereby a law enforcement lens is applied to the built environment); the implementation of an eviction prevention initiative (whereby rent could be covered in the case of extenuating circumstances); Indigenous representation on Horizon’s Board of Directors and staff leadership team; and an annual survey specifically for Horizon’s Indigenous residents.

In sum. This report provides specific advice on how Horizon can work to improve housing outcomes for its Indigenous residents. Most of its recommendations are contingent on external funding, and all involve collaboration with Horizon’s partners—both existing partners and new partners. The report’s findings and recommendations may also be helpful to other housing providers across Canada.

Supporting Indigenous residents at Horizon Housing

Appuyer les résidents autochtones chez Horizon Housing

Appuyer les résidents autochtones chez Horizon Housing

An English-language version of this blog post is available here.

Horizon Housing est un organisme à but non lucratif basé à Calgary qui fournit des services de logement abordable en partenariat avec plus de 40 agences communautaires. Ensemble, ils offrent des services afin de favoriser que leurs résidents demeurent logés.

Récemment, Horizon a commandé un rapport dans le but d’améliorer les perspectives de logement pour ses résidents autochtones (c’est à dire, les résidents issus des Premières Nations, les Métis et les Inuits).

Voici 10 faits saillants tirés du rapport.

1. L’un des résultats souhaités par Horizon est un bas taux de « sorties involontaires » par ses résidents. On entend par cela toute sortie qui a lieu pour des raisons autres que le désir du résident à déménager de son propre gré.

2. Les résidents autochtones chez Horizon font l’objet d’une quantité disproportionnée de sorties involontaires. Bien qu’un peu plus de 10 % des résidents d’Horizon sont autochtones, ils représentent 44 % des sorties involontaires. Plus du trois quarts des sorties involontaires vécues par des résidents autochtones chez Horizon ont lieu au bout d’une résidence de moins d’un an.

3. En 2020, Horizon a demandé à Nick Falvo Consulting de creuser l’enjeu. Les méthodes suivantes ont été suivies : une analyse documentaire; des entrevues avec des résidents autochtones chez Horizon; des entrevues avec des spécialistes; et des groupes cibles.

4. Un comité consultatif s’est rencontré mensuellement pour orienter le projet. Ce comité était composé de quatre personnes autochtones et deux personnes allochtones. Leurs conseils ont été essentiels durant le projet, et ils ont révisé les ébauches de tous les documents qui en sont issus.

5. Le rapport a été scruté à la loupe. Cela a compris la circulation d’une ébauche du rapport auprès de tous les participants, et plusieurs dizaines d’experts à travers le Canada. Quatre présentations d’une ébauche des conclusions ont eu lieu, dont une pour les Aînés.

6. Le rapport recommande plus de programmation culturelle sur le site des résidences, ainsi qu’un accès aux Aînés. L’un des thèmes dominants soulevés par les résidents autochtones était le désir que Horizon organise des événements culturels en partenariat avec des organismes au service des Autochtones. De tels événements seraient dirigés par des Aînés.

7. Le rapport recommande aussi plus d’occasions permettant la pratique de purification par la fumée (smudging). Plusieurs résidents autochtones ont exprimé un fort désir de smudger, mais ne savaient pas s’ils avaient la permission de le faire dans leurs appartements et s’inquiétaient de déclencher l’alarme à feu ou de s’attirer d’autres problèmes.

8. Le rapport propose un processus d’orientation amélioré. Actuellement, l’orientation des résidents est menée par les gestionnaires des édifices. Le rapport recommande une orientation améliorée et en plusieurs étapes, où les nouveaux arrivants se sentiraient plus accueillis et appuyés.

9. Le rapport recommande que Horizon embauche un responsable de la liaison autochtone. D’autres titres possibles pour un tel poste comprennent Aviseur autochtone ou Responsable des ressources culturelles. Cette personne aurait pour mandat d’aider à gérer les initiatives autochtones d’Horizon, tenir compte des recommandations de ce rapport, et d’en faire part à l’équipe de gestion de Horizon, son conseil d’administration, et l’ensemble de la communauté.

10. Ce rapport comprend des recommandations additionnelles. Elles comprennent : l’amélioration de la formation des employés; l’agrandissement de l’équipe des services aux résidents d’Horizon (qui a la responsabilité d’offrir des services de première ligne aux résidents); l’aménagement du lieu selon des principes vérifiés pour réduire le crime; la mise en oeuvre d’une initiative de prévention d’expulsion (par laquelle le loyer serait payé dans des cas exceptionnels); une représentation autochtone sur le conseil d’administration et dans l’équipe de gestion d’Horizon; un sondage annuel pour les résidents autochtones d’Horizon.

En somme, ce rapport fournit des conseils ciblés pour permettre à Horizon d’améliorer les perspectives de logement de ses résidents autochtones. La plupart des recommandations dépendent de financement externe et l’ensemble des recommandations dépendent aussi de la collaboration des partenaires actuels et futurs d’Horizon. Les conclusions du rapport pourraient également être utiles pour d’autres fournisseurs de logement à travers le Canada.

Ten things to know about Canada’s 2021 federal budget

Ten things to know about Canada’s 2021 federal budget

Ten things to know about Canada’s 2021 federal budget

La version française de ce billet se trouve ici.

On April 21, the Trudeau government tabled the 2021 federal budget. The budget includes additional COVID-related measures,[1] a major childcare initiative, and various forms of support for low-income Canadians (including for housing and homelessness).

Here are 10 things to know.

1. The budget commits “up to $30 billion over five years” for early learning and childcare.  The Government of Canada sets out the following goal: “That, in the next 5 years, Canadian parents across the country have access to high quality early learning and childcare, for an average of $10 a day.” This may be the single most important social policy announcement made by any federal government at any point in the past 25 years. But in order for this to be successful, considerable cooperation will be required from provincial and territorial governments.

2. The budget announces major changes to financial assistance for post-secondary students. The Government of Canada is making the grant system more generous and the loan system more forgiving. While the value of grants had doubled as a COVID measure, the budget announces that these enhanced amounts will remain in place until July 2023. Also, students earning less than $40,000 will now be exempt from making payments on their loans, while the previous threshold had been $25,000.[2]

3. The budget proposes important support for seniors, including for long-term care and income support. The budget proposes $3 billion over five years “to support provinces and territories in ensuring standards for long-term care are applied…” The budget also proposes a one-time payment of $500 in August 2021 to Old Age Security (OAS) recipients aged 75 or over. It further proposes to introduce legislation that would permanently increase OAS payments for recipients aged 75 and over by 10%.

4. Low-wage workers will receive additional assistance. The Government of Canada announced its intention to raise the federal minimum wage to $15/hr., indexed to inflation, “with provisions to ensure that where provincial or territorial minimum wages are higher, that wage will prevail.” This directly affects over 26,000 workers in the federally-regulated private sector. The budget also proposes to expand the Canada Workers Benefit to support approximately 1 million additional Canadians in low-wage jobs, meaning “that for the first time, most full-time workers earning minimum wage will receive significant support from this important benefit…A single, full-time, minimum wage worker could receive about $1,000 more in benefits than they would under the current system…” This will be especially helpful for single adults without dependants.[3]

5. The budget proposes important new investments for Indigenous peoples. This includes “more than $6 billion to help close infrastructure gaps in Indigenous communities, and $2.2 billion for actions to end the national tragedy of missing and murdered Indigenous women and girls.” It did not announce an urban, rural and northern Indigenous housing strategy, as many advocates had expected.

6. The budget announces $1.5 billion in new funding for the Rapid Housing Initiative (RHI). Launched in September 2020, this program focuses on the creation of modular housing, the acquisition of land, and the conversion of existing buildings into affordable housing. RHI provides up-front grants for each unit, but relies on provincial and territorial governments to fund ongoing costs.

7. The Canada Housing Benefit will be enhanced. Specifically, an additional $315.4 million over seven years has been committed “for low-income women and children fleeing violence to help with their rent payments.” This benefit was first announced in November 2017. Unfortunately, many provincial and territorial governments have been slow to sign bilateral agreements with the Government of Canada, thus delaying take up.

8. The National Housing Co-Investment Fund (NHCF) has received enhancements. This includes $750 million in new funding, as well as $250 million to support the construction, repair, and operating costs of transitional housing and shelter spaces for women and children fleeing violence (however, it is not clear how much of this consists of grants vs. loans). The NHCF, originally announced in 2017, contains both grants and loans, but has been criticized for being mostly a loan program. It has also been criticized for its onerous application and approval process.

9. This government continues to increase annual funding for homelessness. This budget proposes an additional $567 million over two years, beginning in 2022-23, for Reaching Home (i.e., the federal government’s main funding vehicle for homelessness). This preserves the 2021-22 funding levels announced in the Fall Economic Statement in response to the pandemic. The budget also proposes $45 million over two years for a pilot program “aimed at reducing veteran homelessness through the provision of rent supplements and wrap-around services for homeless veterans such as counselling, addiction treatment, and help finding a job.”

10. An assortment of other housing-related measures was announced. This includes: a national 1% tax on vacant property owned by non-residents; $600 million over seven years “to renew and expand the Affordable Housing Innovation Fund, which encourages new funding models and innovative building techniques in the affordable housing sector;” $118.2 million over seven years for the Federal Community Housing Initiative (for operators of federally-administered co-op housing units); a reallocation of $300 million in loan funds from the Rental Construction Financing Initiative to support the conversion of vacant commercial property into rental housing; $25 million in new housing funding for the Northwest Territories; and $25 million in housing for Nunavut.

In sum. This budget contains important new social investments, especially for childcare. It includes important new funding enhancements for low-income Canadians, including for affordable housing and homelessness. And it does so at a time when federal debt-serving costs are low by historical standards due to low interest rates.

I wish to thank the following individuals for assistance with this blog post: George Fallis, Martha Friendly, Rob Gillezeau, Michel Laforge, David Macdonald, Rianne Mahon, Michael Mendelson, Jeff Morrison, Steve Pomeroy, Shayne Ramsay, Sylvia Regnier, Vincent St-Martin and Greg Suttor. I also wish to thank HomeSpace Society for permission to use the photo that appears above.

[1] These include the extension of the wage subsidy, rent subsidy, and Lockdown Support for businesses and other employers until September 2021. Together, these particular measures amount to $12.1 billion in additional support.

[2]  For a thorough overview of all changes announced to post-secondary education, check out this analysis.

[3] For more on the income-related challenges of single adults without dependants, see this recent report.

Ten things to know about Canada’s 2021 federal budget

10 faits saillants à retenir du budget fédéral canadien 2021

10 faits saillants à retenir du budget fédéral canadien 2021

An English-language version of this blog post is available here.

Le 21 avril, le gouvernement Trudeau a déposé le budget fédéral 2021. Celui-ci comprend de nouvelles mesures liées à la pandémie[1], une initiative importante de services de garde d’enfants, et plusieurs initiatives pour appuyer les Canadiens à faible revenu (dont des initiatives en logement et en sans-abrisme).

Voici 10 faits saillants à son sujet.

1. Jusqu’à 30 milliards de dollars seront consacrés à l’éducation et aux services de garde pour la petite-enfance. Le gouvernement du Canada a promis qu’« au cours des cinq prochaines années, les parents canadiens de partout au pays [auront] accès à des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants à un coût moyen de 10 $ par jour ». C’est peut-être la politique sociale la plus importante de n’importe quel gouvernement fédéral en 25 ans. Par contre, pour que cette politique soit réalisée correctement, la collaboration des gouvernements provinciaux et territoriaux sera indispensable.

2. Le système d’aide financière pour les étudiants du postsecondaire connaîtra des changements majeurs. Le gouvernement du Canada rendra le système de bourses plus généreux, et celui des prêts plus indulgent. Bien que la valeur des bourses a doublé pour répondre à la pandémie, le budget annonce que ces mesures demeureront en place jusqu’en juillet 2023. De plus, les étudiants qui intègrent le marché du travail et qui gagnent moins de 40 000$ par année seront exemptés du remboursement de leurs prêts, alors que le seuil précédent était de 25 000$[2].

3. Le budget propose d’importantes mesures pour appuyer les personnes ainées, dont les soins de longue durée et un soutien au revenu. Le budget propose 3 milliards de dollars sur cinq ans pour « appuyer les provinces et territoires à assurer que les standards en soins de longue durée […] ». Le budget propose également de remettre un paiement de 500$ aux prestataires de la pension de la Sécurité de la vieillesse (SV) âgés de 75 ans ou plus en août 2021. Il propose également d’augmenter les paiements de la SV à ces prestataires de 10% de manière permanente.

4. Les travailleurs à faible revenu recevront plus d’appui. Le gouvernement du Canada a annoncé qu’il avait l’intention d’augmenter le salaire minimum à 15$/heure, indexé selon l’inflation, « avec des dispositions destinées à garantir que lorsque le salaire minimum provincial ou territorial sera plus élevé, ce salaire prévaudra ». Cette mesure touche plus de 26 000 travailleurs du secteur privé assujetti aux règlementations fédérales. Le budget propose également l’expansion de l’Allocation canadienne pour les travailleurs afin d’appuyer plus d’un million de Canadiens avec des emplois à faible revenu. Signifiant « que pour la première fois, les personnes travaillant à temps plein au salaire minimum bénéficieront d’un soutien considérable grâce à cette importante allocation […] Un travailleur seul à temps plein touchant le salaire minimum pourrait recevoir environ 1 000 $ de plus en prestations que ce qu’il reçoit dans le système actuel ». Cela viendrait appuyer davantage les adultes célibataires sans personne à charge[3].

5. Le budget propose d’importants nouveaux investissements pour les peuples autochtones. Cela comprend « plus de 6 milliards de dollars pour aider à combler les lacunes en matière d’infrastructure dans les communautés autochtones et 2,2 milliards destinés à des mesures pour mettre fin à la tragédie nationale des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées ». Malgré l’avis de plusieurs experts, ces nouveaux investissements ne comprenaient pas de stratégie pour le logement autochtone urbain, rural et nordique.

6. Le budget annonce 1,5 milliard en nouveaux fonds pour l’Initiative pour la création rapide de logements (ICRL). Lancée en 2021, ce programme sert à construire de nouveaux logements mobiles, l’acquisition de terrains, et la réaffectation d’édifices en logements abordables. L’ICRL offre des subventions pour la mise sur pied de chaque unité, mais a recours aux gouvernements provinciaux et territoriaux pour financer les coûts opérationnels.

7. L’Allocation canadienne pour le logement sera améliorée. On consacrera 315,4 millions de dollars sur sept ans pour « pour accroître le soutien financier offert directement aux femmes à faible revenu fuyant la violence et leurs enfants afin de les aider à payer leur loyer ». L’annonce de cette prestation remonte à novembre 2017. Malheureusement, plusieurs gouvernements provinciaux et territoriaux tardent à signer des ententes bilatérales avec le gouvernement du Canada, retardant sa mise en oeuvre.

8. Le Fonds national de co-investissement pour le logement (FNCIL) a été amélioré. Ceux-ci comptent 750 millions de dollars en financement, et 250 millions de dollars pour appuyer la construction, la réparation, et les frais de fonctionnement des logements temporaires pour les femmes et les enfants fuyants la violence (il n’est toutefois pas clair quelle proportion de ces montants sont des subventions ou de prêts). Le FNCIL, qui date de 2017, a fait l’objet de critiques puisqu’il offre surtout des prêts, et en raison de son onéreux processus de demande et d’approbation.

9. Ce gouvernement continue à augmenter le financement des initiatives pour lutter contre l’itinérance. Le budget propose 567$ million de dollars de plus, sur une période de deux ans, débutant en 2022-2023, pour le programme Vers un chez-soi (la stratégie canadienne de lutte contre l’itinérance). Le gouvernement maintient donc le niveau de financement issu de l’énoncé économique de l’automne 2021. Le budget propose également 45 millions de dollars sur deux ans pour un projet pilote « visant à réduire le nombre de vétérans en situation d’itinérance à l’aide du versement de suppléments de loyer et de la prestation de services complets pour les vétérans sans abri comme le counseling, le traitement de la toxicomanie et [de] l’aide à trouver un emploi ».

10. Une variété d’autres mesures reliées au logement ont également été annoncées. Parmi celles-ci : une taxe d’un pour cent sur les propriétés vacantes appartenant à des non-résidents; 600 millions de dollars sur sept ans « pour renouveler et élargir le Fonds d’innovation pour le logement abordable, ce qui favorise de nouveaux modèles de financement et des techniques de construction novatrices dans le secteur du logement abordable »; 118,2 millions de dollars sur sept ans pour l’Initiative fédérale de logement communautaire (pour les entrepreneurs de logements coopératifs administrés par le fédéral); une réaffectation d’un prêt de 300 millions de dollars du programme de Financement de la construction de logements locatifs afin d’appuyer la transformation de propriété commerciale vacante en logement locatif; 25 millions de dollars pour de nouveaux logements dans les Territoires du Nord-Ouest; 25 millions de dollars pour de nouveaux logements au Nunavut.

En conclusion. Ce budget consacre d’importantes nouvelles sommes à des initiatives sociales, surtout par le biais de services de garderie. Il prévoit également de nouveaux fonds pour les Canadiens à faible revenu, incluant du logement et des mesures pour lutter contre l’itinérance. Il le fait également à un moment où les coûts liés au service de la dette sont faibles en raison de taux d’intérêt bas.

Je souhaite remercier les personnes suivantes pour leur appui à la rédaction de ce billet : George Fallis, Martha Friendly, Rob Gillezeau, Michel Laforge, David Macdonald, Rianne Mahon, Michael Mendelson, Jeff Morrison, Steve Pomeroy, Shayne Ramsay, Sylvia Regnier, Vincent St-Martin et Greg Suttor. Je souhaite également remercier HomeSpace Society pour l’usage de la photo ci-dessus.

[1] Ceux-ci comprennent le prolongement de la subvention salariale, la subvention sur le logement, la mesure de soutien pour les entreprises et d’autres employeurs jusqu’en septembre 2021. La somme de ces mesures totalise 12.1 milliards de dollars en appui additionnel.

[2]  Pour une analyse complète des nouvelles mesures affectant le postsecondaire, jetez un coup d’oeil à cette analyse (en anglais).

[3] Pour plus d’informations concernants les défis financiers des adultes célibataires sans personne à charge, consultez ce rapport récent (en anglais).

Canada: Ten things to know about the federal role in housing policy

Canada: Ten things to know about the federal role in housing policy

Canada: Ten things to know about the federal role in housing policy

La version française de ce billet se trouve ici.

On 24 March 2021, I gave a guest lecture for Professor Benjamin Adu Gyamfi at the University of Calgary. It focused on the federal role in housing policy, beginning in 1964. My detailed slide deck is available here.

Here are 10 things to know.

1. Canada’s federal government plays an important role with respect to both home ownership and assistance for renters. It does this in part through a crown corporation called the Canada Mortgage and Housing Corporation (CMHC). CMHC assists first-time homeowners with CMHC-insured mortgages. It also provides subsidies to some renters.

2. The federal government also uses tax expenditures to assist homeowners. As Frank Clayton has recently noted, federal tax expenditures for housing currently amount to more than $18 billion/yr., and homeowners account for nearly 90% of this total. Tax expenditures are hard for some people to ‘see,’ but here’s an example: if you sell your home for more than you paid for it, you don’t get taxed on that differential (provided the house was your principal residence). That’s an example of tax expenditure policy that assists homeowners.

3. In years that federal spending on social programs increases, federal subsidies for rental housing also tend to increase. Put differently, macroeconomic context matters. Thus, from the mid-1960s until the early-1990s, federal spending on housing was relatively high by historical standards. (Also, during economic downturns, the federal government sometimes likes to use housing policy as time-limited stimulus policy.)

4. The 1960s ushered in important, positive changes with respect to federal housing policy. Prior to that year, there had been a 25:75 federal-provincial split on the operating costs of new social housing units; but beginning in 1964, there would be a 50:50 split (as well as an increase in capital funding from the federal government). Also in the 1960s, Indian and Northern Affairs Canada developed the first on-reserve housing subsidy program providing funding for new construction and renovation.

5. Conversely, the mid- and late-1990s were dark years for federal housing policy. In its April 1993 budget, the Government of Canada announced that, with the exception of some on-reserve housing, there would be no more federal money for new social housing. Tom Carter argues this was “really only the culmination of almost nine years of more or less constant spending restraint measures with respect to housing programs.” (Fortunately, the federal government re-emerged on this front in 2001.)

6. Governments with left-leaning perspectives tend to spend more on subsidies for rental housing. It’s common to hear a left-of-centre party vowing to spend more on housing if they come to power; yet, it’s rare to hear a right-of-centre party say something similar. (It is, however, common to hear a right-of-centre party promising to make regulations more ‘developer friendly’ and ‘landlord friendly.’)

7. Advocacy can be effective at pushing the federal government to spend more on rental housing. This applies to efforts by both grassroots groups and more professional organizations. Sometimes advocates lobby the federal government directly; other times, they lobby municipal politicians, who in turn lobby the federal government. I personally think the Federation of Canadian Municipalities has been particularly effective at lobbying the federal government with respect to rental housing (though their job is often made easier by grassroots advocacy from other groups).

8. Compared with other wealthy countries, Canada’s federal government spends modestly on subsidies for renters. This is rather consistent with Canada’s spending on other types of social programs (relative to other wealthy countries). Gøsta Esping-Andersen has written extensively on this.

9. Canada’s federal government plays an important leadership role with respect to investment in rental housing. CMHC is effective at pushing provincial and territorial governments to cost-share new housing. Put differently, when CMHC offers to cost-share new housing, provincial and territorial governments tend to respond positively. (Having said that, some provincial and territorial governments have difficulty matching federal funding levels. Quebec does not always participate in federal initiatives; and when it doesn’t, it typically repurposes the federal money for other housing initiatives.)

10. In 2017, the Government of Canada unveiled the National Housing Strategy. Some Liberal Members of Parliament have been quite vocal about its transformative nature. However, its scale was exaggerated from the outset; and over the past three years, its pace of implementation has been a bit sluggish.

In sum. Canada’s federal government has played a very important role with respect to mortgage regulation, tax expenditure and financial assistance for renters. However, its level of assistance for renters has been modest compared with that other wealthy countries.

I wish to thank the following individuals for assistance with this blog post: Maroine Bendaoud, Catherine Boucher, Stéphan Corriveau, Susan Falvo, David Hulchanski, Michel Laforge, James McGregor, Vincent St-Martin and Marion Steele. I also wish to thank HomeSpace Society for permission to use the photo used in this post.

Une introduction au logement supervisé et le Logement d’abord

Une introduction au logement supervisé et le Logement d’abord

Une introduction au logement supervisé et le Logement d’abord

An English-language version of this blog post is available here.

Le 3 février 2021, j’étais conférencier dans le séminaire d’études supérieures de Greg Suttor au département de géographie et de planification de l’université de Toronto (un grand honneur puisque Greg est un de mes mentors depuis longtemps). Ma présentation portait sur les liens entre les univers du logement et du sans-abrisme au Canada (et plus particulièrement à Toronto).

La présentation entière et détaillée est disponible (en anglais) ici.

Voici 10 choses à savoir à ce sujet :

1. Au Canada, la plupart des gens qui réfléchissent à la question s’entendent pour dire que le logement subventionné est essentiel afin de le prévenir et de répondre au sans-abrisme. Toutefois, il existe des débats importants : la quantité additionnelle de logements abordables requis; à qui devraient servir le nombre limité de logements; quels sont les meilleurs modèles de logements subventionnés; et à quel degré chaque logement devrait-il être subventionné?

2. Les élus ne s’entendent pas sur la répartition des couts des subventions. À l’heure actuelle, le consensus est que le gouvernement fédéral canadien devrait s’acquitter des frais de développement (par exemple, le capital), mais on ne s’entend pas à savoir qui devrait financer les frais d’exploitation conséquents. Les paliers de gouvernements jouent en quelque sorte à voir qui cèdera en premier, ce qui limite la quantité de nouveaux logements abordables créés chaque année.

3. En Ontario, lorsque le sans-abrisme est survenu comme défi de politique publique dans les années 80, les personnes itinérantes sont devenues un point focal majeur de la politique sur le logement. Une approche de l’époque consistait à reloger les itinérants dans des logements abordables et leur offrir de l’assistance sociale. Aujourd’hui, cette approche s’appelle le logement supervisé (et de nos jours, Logement d’abord en est presque un synonyme). La plupart des résidents qui ont recours au logement supervisé au Canada sont des adultes célibataires n’ayant personne à charge et qui ont de sérieux défis de santé mentale. 

4. Ce changement de cap n’est pas survenu dans un vacuum politique – assurément, le militantisme politique a joué un rôle central à son avènement. À Toronto, cela a compris la création du Singles Displaced Persons Project (ou « le projet des personnes célibataires déplacées »), du mouvement des « survivants/consommateurs » qui avait pour slogan « homes not hostels » (ou « un domicile, pas du dépannage ») ainsi que la mise sur pied d’organismes tels Houselink Community Homes, et Homes First Society.

5. Le genre d’appui social offert conjointement avec le logement supervisé fait l’objet de débat. Lorsque j’offrais de tels appuis en travaillant à Toronto, j’aidais les locataires à tenir compte de leurs rendez-vous (par exemple chez le médecin, avec de travailleurs sociaux pour le revenu, ou pour des comparutions en cour). Je les ai souvent accompagnés à leurs rendez-vous. Je les ai défendus s’ils étaient menacés d’éviction et les ai aidés à déménager lorsque cela était nécessaire. Il m’est souvent arrivé de les inviter à prendre un café également.

6. Le logement supervisé permanent adapté au milieu facilite l’organisation d’activités sociales en groupe. On parle ici d’un édifice entier où l’ensemble des locataires ont recours au logement supervisé (plutôt qu’une simple proportion de ses locataires). Ce genre de logement supervisé comprend habituellement du personnel d’appui sur place et dans certains cas, le personnel demeure sur place en tout temps. Le logement supervisé permanent adapté au milieu peut offrir un important appui avec la gestion d’invités et facilite la mise sur pied de programmes alimentaires, d’exercice physique, et de cours d’art.

7. Au Canada, le concept de Logement d’abord – qui est presque synonyme du logement supervisé – a commencé à être accepté au début des années 2000. La Ville de Toronto a beaucoup misé sur le concept à partir de 2005, et la Calgary Homeless Foundation s’y est intéressée également; les militants et les intervenants du domaine s’en servent maintenant à travers le Canada. La stratégie du Logement d’abord permet d’éliminer la condition exigeant qu’un locataire potentiel soit « prêt » à être logé pour l’être.

8. L’idéologie entourant le Logement d’abord ne se situe ni à droite ni à gauche de l’échiquier politique. Elle sert plutôt de “troisième approche” stratégique grâce à laquelle elle trouve des adeptes parmi les entrepreneurs chefs de fil, les élus de toute allégeance politique, et toute une gamme de militants. Cela s’explique en partie par le fait que le Logement d’abord promeut habituellement une redistribution des ressources existantes. Ça s’explique aussi par le fait que les adeptes du Logement d’abord favorisent l’usage de logements privés à but lucratif plutôt que des logements appartenu par des organismes à but non lucratif.

9. Le mérite de l’approche Logement d’abord a été démontré davantage par l’étude canadienne At Home/Chez soi. Dans cette étude randomisée et contrôlée, des participants de cinq villes avec des besoins modérés ont reçu une forme de Logement d’abord incluant une intervention de type Soutien d’intensité variable, tandis que les participants avec des besoins élevés ont reçu une forme de Logement d’abord incluant une intervention de type Suivi intensif. Les participants ont été interviewés tous les trois mois pendant deux ans. Les résultats étaient concluants et moins dispendieux.

10. La Stratégie nationale sur le logement, dévoilée en 2017, ne contient aucune provision spécifique pour le logement supervisé, et ne mentionne pas le Logement d’abord. Pourtant, dans le discours du Trône de septembre 2020, le gouvernement canadien s’engageait à « complètement éliminer le sans-abrisme chronique ». De plus, seulement 5% du nouvel argent a été mis de côté pour réduire le sans-abrisme chronique.

En conclusion, la bonne nouvelle c’est que la plupart des leadeurs du Canada croient que le logement supervisé est une bonne façon de prévenir et de répondre au sans-abrisme. Leur usage du langage de Logement d’abord en témoigne. La mauvaise nouvelle, c’est que la plupart des élus hésitent à engager les fonds nécessaires pour réduire le sans-abrisme – par exemple, la Stratégie nationale sur le logement semble insuffisamment financée pour atteindre l’objectif du gouvernement canadien de mettre fin au sans-abrisme chronique.

Je voudrais remercier Damian Collins, Stéphan Corriveau, John Ecker, Joshua Evans, George Fallis, Susan Falvo, Hayley Gislason, David Hulchanski, Michel Laforge, Steve Lurie, Geoffrey Nelson, Deborah Padgett, Angela Regnier, John Rook et Vincent St-Martin pour leur aide à la rédaction de ce billet.