Supporting Indigenous residents at Horizon Housing

Supporting Indigenous residents at Horizon Housing

Supporting Indigenous residents at Horizon Housing

La version française de ce billet se trouve ici.

Horizon Housing is a non-profit affordable housing provider in Calgary that works in partnership with more than 40 community agencies that refer residents and provide ongoing social supports so residents can maintain stable housing over the long term.

Horizon recently commissioned a report with the view of improving housing outcomes for its Indigenous residents (i.e., residents who are First Nation, Métis or Inuit).

Here are 10 things to know.

1. One of Horizon’s desired outcomes is low rates of negative exits among its residents. A negative exit at Horizon is defined as an exit that happens for reasons other than a resident wishing to move, meaning it is involuntary on the part of the resident.

2. Indigenous residents at Horizon experience a disproportionate number of negative exits. While just over 10% of Horizon’s residents are Indigenous, 44% of Horizon’s negative exits concern Indigenous residents. More than three-quarters of negative exits experienced by Indigenous residents at Horizon involve a tenancy that lasts less than a year.

3. In 2020, Horizon reached out to Nick Falvo Consulting to explore the matter. The following methodological approaches were used: a literature review; interviews with Indigenous residents at Horizon; interviews with subject specialists; and focus groups.

4. An Advisory Committee met monthly to provide guidance to the research project. This committee’s membership consisted of four Indigenous people and two non-Indigenous people. They provided crucial guidance on protocol throughout the project, and reviewed drafts of all documents.

5. The report went through an extensive review process. This included the circulation of a draft version of the report to all research participants and several dozen experts across Canada. It also included four virtual presentations of draft findings, including one specifically for Elders.

6. The final report recommends more on-site cultural programming and access to Elders. A dominant theme raised by Indigenous residents was a desire to have Horizon organize cultural events in partnership with Indigenous-serving organizations. Such activities would be led by Elders.

7. It also recommends more opportunities to smudge. Several Indigenous residents expressed a strong desire to smudge, but were not sure whether they were allowed to smudge in their units, and were concerned that doing so might trigger smoke alarms or other concerns.

8. The report proposes an enhanced resident orientation process. Currently, resident orientation at Horizon is led by building managers. The report recommends an enhanced orientation that might consist of several stages, whereby incoming residents would feel more welcome and supported.

9. The report recommends that Horizon hire an Indigenous Liaison Person. Other terms for such a position include Indigenous Advisor and Cultural Resource Person. This person could help steward (i.e., ‘project manage’) Horizon’s Indigenous initiatives, track recommendations made in this report, and report on them regularly to meetings of Horizon’s Leadership Team, Horizon’s Board of Directors, and the community at large.

10. The report includes additional recommendations. These consist of: improved staff training; increasing the size of Horizon’s Resident Services Team (which provides front-line assistance to residents); Crime Prevention Through Environmental Design (an approach to building design whereby a law enforcement lens is applied to the built environment); the implementation of an eviction prevention initiative (whereby rent could be covered in the case of extenuating circumstances); Indigenous representation on Horizon’s Board of Directors and staff leadership team; and an annual survey specifically for Horizon’s Indigenous residents.

In sum. This report provides specific advice on how Horizon can work to improve housing outcomes for its Indigenous residents. Most of its recommendations are contingent on external funding, and all involve collaboration with Horizon’s partners—both existing partners and new partners. The report’s findings and recommendations may also be helpful to other housing providers across Canada.

Supporting Indigenous residents at Horizon Housing

Appuyer les résidents autochtones chez Horizon Housing

Appuyer les résidents autochtones chez Horizon Housing

An English-language version of this blog post is available here.

Horizon Housing est un organisme à but non lucratif basé à Calgary qui fournit des services de logement abordable en partenariat avec plus de 40 agences communautaires. Ensemble, ils offrent des services afin de favoriser que leurs résidents demeurent logés.

Récemment, Horizon a commandé un rapport dans le but d’améliorer les perspectives de logement pour ses résidents autochtones (c’est à dire, les résidents issus des Premières Nations, les Métis et les Inuits).

Voici 10 faits saillants tirés du rapport.

1. L’un des résultats souhaités par Horizon est un bas taux de « sorties involontaires » par ses résidents. On entend par cela toute sortie qui a lieu pour des raisons autres que le désir du résident à déménager de son propre gré.

2. Les résidents autochtones chez Horizon font l’objet d’une quantité disproportionnée de sorties involontaires. Bien qu’un peu plus de 10 % des résidents d’Horizon sont autochtones, ils représentent 44 % des sorties involontaires. Plus du trois quarts des sorties involontaires vécues par des résidents autochtones chez Horizon ont lieu au bout d’une résidence de moins d’un an.

3. En 2020, Horizon a demandé à Nick Falvo Consulting de creuser l’enjeu. Les méthodes suivantes ont été suivies : une analyse documentaire; des entrevues avec des résidents autochtones chez Horizon; des entrevues avec des spécialistes; et des groupes cibles.

4. Un comité consultatif s’est rencontré mensuellement pour orienter le projet. Ce comité était composé de quatre personnes autochtones et deux personnes allochtones. Leurs conseils ont été essentiels durant le projet, et ils ont révisé les ébauches de tous les documents qui en sont issus.

5. Le rapport a été scruté à la loupe. Cela a compris la circulation d’une ébauche du rapport auprès de tous les participants, et plusieurs dizaines d’experts à travers le Canada. Quatre présentations d’une ébauche des conclusions ont eu lieu, dont une pour les Aînés.

6. Le rapport recommande plus de programmation culturelle sur le site des résidences, ainsi qu’un accès aux Aînés. L’un des thèmes dominants soulevés par les résidents autochtones était le désir que Horizon organise des événements culturels en partenariat avec des organismes au service des Autochtones. De tels événements seraient dirigés par des Aînés.

7. Le rapport recommande aussi plus d’occasions permettant la pratique de purification par la fumée (smudging). Plusieurs résidents autochtones ont exprimé un fort désir de smudger, mais ne savaient pas s’ils avaient la permission de le faire dans leurs appartements et s’inquiétaient de déclencher l’alarme à feu ou de s’attirer d’autres problèmes.

8. Le rapport propose un processus d’orientation amélioré. Actuellement, l’orientation des résidents est menée par les gestionnaires des édifices. Le rapport recommande une orientation améliorée et en plusieurs étapes, où les nouveaux arrivants se sentiraient plus accueillis et appuyés.

9. Le rapport recommande que Horizon embauche un responsable de la liaison autochtone. D’autres titres possibles pour un tel poste comprennent Aviseur autochtone ou Responsable des ressources culturelles. Cette personne aurait pour mandat d’aider à gérer les initiatives autochtones d’Horizon, tenir compte des recommandations de ce rapport, et d’en faire part à l’équipe de gestion de Horizon, son conseil d’administration, et l’ensemble de la communauté.

10. Ce rapport comprend des recommandations additionnelles. Elles comprennent : l’amélioration de la formation des employés; l’agrandissement de l’équipe des services aux résidents d’Horizon (qui a la responsabilité d’offrir des services de première ligne aux résidents); l’aménagement du lieu selon des principes vérifiés pour réduire le crime; la mise en oeuvre d’une initiative de prévention d’expulsion (par laquelle le loyer serait payé dans des cas exceptionnels); une représentation autochtone sur le conseil d’administration et dans l’équipe de gestion d’Horizon; un sondage annuel pour les résidents autochtones d’Horizon.

En somme, ce rapport fournit des conseils ciblés pour permettre à Horizon d’améliorer les perspectives de logement de ses résidents autochtones. La plupart des recommandations dépendent de financement externe et l’ensemble des recommandations dépendent aussi de la collaboration des partenaires actuels et futurs d’Horizon. Les conclusions du rapport pourraient également être utiles pour d’autres fournisseurs de logement à travers le Canada.

Ten things to know about Canada’s 2021 federal budget

Ten things to know about Canada’s 2021 federal budget

Ten things to know about Canada’s 2021 federal budget

La version française de ce billet se trouve ici.

On April 21, the Trudeau government tabled the 2021 federal budget. The budget includes additional COVID-related measures,[1] a major childcare initiative, and various forms of support for low-income Canadians (including for housing and homelessness).

Here are 10 things to know.

1. The budget commits “up to $30 billion over five years” for early learning and childcare.  The Government of Canada sets out the following goal: “That, in the next 5 years, Canadian parents across the country have access to high quality early learning and childcare, for an average of $10 a day.” This may be the single most important social policy announcement made by any federal government at any point in the past 25 years. But in order for this to be successful, considerable cooperation will be required from provincial and territorial governments.

2. The budget announces major changes to financial assistance for post-secondary students. The Government of Canada is making the grant system more generous and the loan system more forgiving. While the value of grants had doubled as a COVID measure, the budget announces that these enhanced amounts will remain in place until July 2023. Also, students earning less than $40,000 will now be exempt from making payments on their loans, while the previous threshold had been $25,000.[2]

3. The budget proposes important support for seniors, including for long-term care and income support. The budget proposes $3 billion over five years “to support provinces and territories in ensuring standards for long-term care are applied…” The budget also proposes a one-time payment of $500 in August 2021 to Old Age Security (OAS) recipients aged 75 or over. It further proposes to introduce legislation that would permanently increase OAS payments for recipients aged 75 and over by 10%.

4. Low-wage workers will receive additional assistance. The Government of Canada announced its intention to raise the federal minimum wage to $15/hr., indexed to inflation, “with provisions to ensure that where provincial or territorial minimum wages are higher, that wage will prevail.” This directly affects over 26,000 workers in the federally-regulated private sector. The budget also proposes to expand the Canada Workers Benefit to support approximately 1 million additional Canadians in low-wage jobs, meaning “that for the first time, most full-time workers earning minimum wage will receive significant support from this important benefit…A single, full-time, minimum wage worker could receive about $1,000 more in benefits than they would under the current system…” This will be especially helpful for single adults without dependants.[3]

5. The budget proposes important new investments for Indigenous peoples. This includes “more than $6 billion to help close infrastructure gaps in Indigenous communities, and $2.2 billion for actions to end the national tragedy of missing and murdered Indigenous women and girls.” It did not announce an urban, rural and northern Indigenous housing strategy, as many advocates had expected.

6. The budget announces $1.5 billion in new funding for the Rapid Housing Initiative (RHI). Launched in September 2020, this program focuses on the creation of modular housing, the acquisition of land, and the conversion of existing buildings into affordable housing. RHI provides up-front grants for each unit, but relies on provincial and territorial governments to fund ongoing costs.

7. The Canada Housing Benefit will be enhanced. Specifically, an additional $315.4 million over seven years has been committed “for low-income women and children fleeing violence to help with their rent payments.” This benefit was first announced in November 2017. Unfortunately, many provincial and territorial governments have been slow to sign bilateral agreements with the Government of Canada, thus delaying take up.

8. The National Housing Co-Investment Fund (NHCF) has received enhancements. This includes $750 million in new funding, as well as $250 million to support the construction, repair, and operating costs of transitional housing and shelter spaces for women and children fleeing violence (however, it is not clear how much of this consists of grants vs. loans). The NHCF, originally announced in 2017, contains both grants and loans, but has been criticized for being mostly a loan program. It has also been criticized for its onerous application and approval process.

9. This government continues to increase annual funding for homelessness. This budget proposes an additional $567 million over two years, beginning in 2022-23, for Reaching Home (i.e., the federal government’s main funding vehicle for homelessness). This preserves the 2021-22 funding levels announced in the Fall Economic Statement in response to the pandemic. The budget also proposes $45 million over two years for a pilot program “aimed at reducing veteran homelessness through the provision of rent supplements and wrap-around services for homeless veterans such as counselling, addiction treatment, and help finding a job.”

10. An assortment of other housing-related measures was announced. This includes: a national 1% tax on vacant property owned by non-residents; $600 million over seven years “to renew and expand the Affordable Housing Innovation Fund, which encourages new funding models and innovative building techniques in the affordable housing sector;” $118.2 million over seven years for the Federal Community Housing Initiative (for operators of federally-administered co-op housing units); a reallocation of $300 million in loan funds from the Rental Construction Financing Initiative to support the conversion of vacant commercial property into rental housing; $25 million in new housing funding for the Northwest Territories; and $25 million in housing for Nunavut.

In sum. This budget contains important new social investments, especially for childcare. It includes important new funding enhancements for low-income Canadians, including for affordable housing and homelessness. And it does so at a time when federal debt-serving costs are low by historical standards due to low interest rates.

I wish to thank the following individuals for assistance with this blog post: George Fallis, Martha Friendly, Rob Gillezeau, Michel Laforge, David Macdonald, Rianne Mahon, Michael Mendelson, Jeff Morrison, Steve Pomeroy, Shayne Ramsay, Sylvia Regnier, Vincent St-Martin and Greg Suttor. I also wish to thank HomeSpace Society for permission to use the photo that appears above.

[1] These include the extension of the wage subsidy, rent subsidy, and Lockdown Support for businesses and other employers until September 2021. Together, these particular measures amount to $12.1 billion in additional support.

[2]  For a thorough overview of all changes announced to post-secondary education, check out this analysis.

[3] For more on the income-related challenges of single adults without dependants, see this recent report.

Ten things to know about Canada’s 2021 federal budget

10 faits saillants à retenir du budget fédéral canadien 2021

10 faits saillants à retenir du budget fédéral canadien 2021

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Le 21 avril, le gouvernement Trudeau a déposé le budget fédéral 2021. Celui-ci comprend de nouvelles mesures liées à la pandémie[1], une initiative importante de services de garde d’enfants, et plusieurs initiatives pour appuyer les Canadiens à faible revenu (dont des initiatives en logement et en sans-abrisme).

Voici 10 faits saillants à son sujet.

1. Jusqu’à 30 milliards de dollars seront consacrés à l’éducation et aux services de garde pour la petite-enfance. Le gouvernement du Canada a promis qu’« au cours des cinq prochaines années, les parents canadiens de partout au pays [auront] accès à des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants à un coût moyen de 10 $ par jour ». C’est peut-être la politique sociale la plus importante de n’importe quel gouvernement fédéral en 25 ans. Par contre, pour que cette politique soit réalisée correctement, la collaboration des gouvernements provinciaux et territoriaux sera indispensable.

2. Le système d’aide financière pour les étudiants du postsecondaire connaîtra des changements majeurs. Le gouvernement du Canada rendra le système de bourses plus généreux, et celui des prêts plus indulgent. Bien que la valeur des bourses a doublé pour répondre à la pandémie, le budget annonce que ces mesures demeureront en place jusqu’en juillet 2023. De plus, les étudiants qui intègrent le marché du travail et qui gagnent moins de 40 000$ par année seront exemptés du remboursement de leurs prêts, alors que le seuil précédent était de 25 000$[2].

3. Le budget propose d’importantes mesures pour appuyer les personnes ainées, dont les soins de longue durée et un soutien au revenu. Le budget propose 3 milliards de dollars sur cinq ans pour « appuyer les provinces et territoires à assurer que les standards en soins de longue durée […] ». Le budget propose également de remettre un paiement de 500$ aux prestataires de la pension de la Sécurité de la vieillesse (SV) âgés de 75 ans ou plus en août 2021. Il propose également d’augmenter les paiements de la SV à ces prestataires de 10% de manière permanente.

4. Les travailleurs à faible revenu recevront plus d’appui. Le gouvernement du Canada a annoncé qu’il avait l’intention d’augmenter le salaire minimum à 15$/heure, indexé selon l’inflation, « avec des dispositions destinées à garantir que lorsque le salaire minimum provincial ou territorial sera plus élevé, ce salaire prévaudra ». Cette mesure touche plus de 26 000 travailleurs du secteur privé assujetti aux règlementations fédérales. Le budget propose également l’expansion de l’Allocation canadienne pour les travailleurs afin d’appuyer plus d’un million de Canadiens avec des emplois à faible revenu. Signifiant « que pour la première fois, les personnes travaillant à temps plein au salaire minimum bénéficieront d’un soutien considérable grâce à cette importante allocation […] Un travailleur seul à temps plein touchant le salaire minimum pourrait recevoir environ 1 000 $ de plus en prestations que ce qu’il reçoit dans le système actuel ». Cela viendrait appuyer davantage les adultes célibataires sans personne à charge[3].

5. Le budget propose d’importants nouveaux investissements pour les peuples autochtones. Cela comprend « plus de 6 milliards de dollars pour aider à combler les lacunes en matière d’infrastructure dans les communautés autochtones et 2,2 milliards destinés à des mesures pour mettre fin à la tragédie nationale des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées ». Malgré l’avis de plusieurs experts, ces nouveaux investissements ne comprenaient pas de stratégie pour le logement autochtone urbain, rural et nordique.

6. Le budget annonce 1,5 milliard en nouveaux fonds pour l’Initiative pour la création rapide de logements (ICRL). Lancée en 2021, ce programme sert à construire de nouveaux logements mobiles, l’acquisition de terrains, et la réaffectation d’édifices en logements abordables. L’ICRL offre des subventions pour la mise sur pied de chaque unité, mais a recours aux gouvernements provinciaux et territoriaux pour financer les coûts opérationnels.

7. L’Allocation canadienne pour le logement sera améliorée. On consacrera 315,4 millions de dollars sur sept ans pour « pour accroître le soutien financier offert directement aux femmes à faible revenu fuyant la violence et leurs enfants afin de les aider à payer leur loyer ». L’annonce de cette prestation remonte à novembre 2017. Malheureusement, plusieurs gouvernements provinciaux et territoriaux tardent à signer des ententes bilatérales avec le gouvernement du Canada, retardant sa mise en oeuvre.

8. Le Fonds national de co-investissement pour le logement (FNCIL) a été amélioré. Ceux-ci comptent 750 millions de dollars en financement, et 250 millions de dollars pour appuyer la construction, la réparation, et les frais de fonctionnement des logements temporaires pour les femmes et les enfants fuyants la violence (il n’est toutefois pas clair quelle proportion de ces montants sont des subventions ou de prêts). Le FNCIL, qui date de 2017, a fait l’objet de critiques puisqu’il offre surtout des prêts, et en raison de son onéreux processus de demande et d’approbation.

9. Ce gouvernement continue à augmenter le financement des initiatives pour lutter contre l’itinérance. Le budget propose 567$ million de dollars de plus, sur une période de deux ans, débutant en 2022-2023, pour le programme Vers un chez-soi (la stratégie canadienne de lutte contre l’itinérance). Le gouvernement maintient donc le niveau de financement issu de l’énoncé économique de l’automne 2021. Le budget propose également 45 millions de dollars sur deux ans pour un projet pilote « visant à réduire le nombre de vétérans en situation d’itinérance à l’aide du versement de suppléments de loyer et de la prestation de services complets pour les vétérans sans abri comme le counseling, le traitement de la toxicomanie et [de] l’aide à trouver un emploi ».

10. Une variété d’autres mesures reliées au logement ont également été annoncées. Parmi celles-ci : une taxe d’un pour cent sur les propriétés vacantes appartenant à des non-résidents; 600 millions de dollars sur sept ans « pour renouveler et élargir le Fonds d’innovation pour le logement abordable, ce qui favorise de nouveaux modèles de financement et des techniques de construction novatrices dans le secteur du logement abordable »; 118,2 millions de dollars sur sept ans pour l’Initiative fédérale de logement communautaire (pour les entrepreneurs de logements coopératifs administrés par le fédéral); une réaffectation d’un prêt de 300 millions de dollars du programme de Financement de la construction de logements locatifs afin d’appuyer la transformation de propriété commerciale vacante en logement locatif; 25 millions de dollars pour de nouveaux logements dans les Territoires du Nord-Ouest; 25 millions de dollars pour de nouveaux logements au Nunavut.

En conclusion. Ce budget consacre d’importantes nouvelles sommes à des initiatives sociales, surtout par le biais de services de garderie. Il prévoit également de nouveaux fonds pour les Canadiens à faible revenu, incluant du logement et des mesures pour lutter contre l’itinérance. Il le fait également à un moment où les coûts liés au service de la dette sont faibles en raison de taux d’intérêt bas.

Je souhaite remercier les personnes suivantes pour leur appui à la rédaction de ce billet : George Fallis, Martha Friendly, Rob Gillezeau, Michel Laforge, David Macdonald, Rianne Mahon, Michael Mendelson, Jeff Morrison, Steve Pomeroy, Shayne Ramsay, Sylvia Regnier, Vincent St-Martin et Greg Suttor. Je souhaite également remercier HomeSpace Society pour l’usage de la photo ci-dessus.

[1] Ceux-ci comprennent le prolongement de la subvention salariale, la subvention sur le logement, la mesure de soutien pour les entreprises et d’autres employeurs jusqu’en septembre 2021. La somme de ces mesures totalise 12.1 milliards de dollars en appui additionnel.

[2]  Pour une analyse complète des nouvelles mesures affectant le postsecondaire, jetez un coup d’oeil à cette analyse (en anglais).

[3] Pour plus d’informations concernants les défis financiers des adultes célibataires sans personne à charge, consultez ce rapport récent (en anglais).

Les effets à long terme de la récession de la COVID-19 sur le sans-abrisme au Canada

Les effets à long terme de la récession de la COVID-19 sur le sans-abrisme au Canada

Les effets à long terme de la récession de la COVID-19 sur le sans-abrisme au Canada

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J’ai rédigé un rapport pour Emploi et Développement social Canada qui présente les impacts les plus probables de la récession actuelle sur le sans-abrisme. Le rapport complet est disponible (en  anglais) ici.

Voici 10 choses à savoir à ce sujet.

  1. La récession actuelle risque de contribuer au sans-abrisme au Canada, mais plusieurs facteurs influenceront son ampleur. Parmi ceux-ci : le ressentiment des effets de la récession pourrait prendre jusqu’à cinq ans; les nombreux inconnus à l’horizon (par exemple, de potentielles vagues subséquentes de la pandémie, le développement d’un vaccin, la nature de futures prestations); les variantes démographiques d’une communauté à l’autre (notamment en ce qui concerne le marché du travail et le marché immobilier).
  1. L’effet de décalage de cinq ans s’explique en partie par la lutte pour éviter de perdre leur logement. Lorsque les ménages affronteront une perte de revenu ou d’emploi, ils pourraient tenter de négocier des arriérés de loyer avec le propriétaire de leur domicile; ils pourraient aussi emprunter de l’argent à des amis ou à d’autres membres de leur famille. Ils pourraient tenter d’emménager avec des amis, de la famille, ou dans un logement plus abordable. Le système de bienêtre social canadien a également pour effet de retarder les effets de la récession. Par exemple, les prestations d’assurance emploi (et plus récemment la Prestation d’urgence canadienne) peuvent atténuer les effets d’une perte d’emploi, aidant ainsi les ménages à maintenir leurs logements. Même si elle est moins généreuse, l’assurance sociale peut également contribuer à retarder le sans-abrisme.
  1. L’effet de décalage donne aussi la chance aux paliers gouvernementaux supérieurs de prévoir des initiatives contre le sans-abrisme. Puisqu’il pourrait prendre encore quelques années pour que l’on perçoive la croissance du sans-abrisme dû à la récession actuelle, il y a suffisamment de temps pour concevoir, implanter et observer les retombées de nouvelles mesures préventives. Ces nouvelles mesures pourraient cibler des ménages qui risquent de perdre leur logement, ou qui sont nouvellement sans-abris.[1] 
  1. L’impact de la récession variera d’une communauté à l’autre à travers le pays. L’état des marchés immobiliers, des systèmes d’aide financière, et de la planification du sans-abrisme varie à travers le Canada. De plus, les trajets des sans-abris migrant à travers le pays seront difficiles à prévoir au cours des prochaines années. Conséquemment, il sera difficile de prévoir dans quelles communautés et à quel moment surviendra l’augmentation du sans-abrisme. Nous savons par contre que les personnes les plus affectées par la récession de la COVID-19 sont : les jeunes, les femmes, les personnes célibataires et les personnes sans diplôme d’études secondaires.
  1. Afin de tenir compte des nombreux facteurs en jeu, les fonctionnaires doivent surveiller une variété d’indicateurs. Le rapport recommande à EDSC de tenir compte des indicateurs suivants tout au long de la récession : le taux de chômage officiel, la proportion de Canadiens qui tombent sous la Mesure axée sur les conditions du marché (surtout ceux qui tombent sous le seuil de 75%)[2]; les taux d’aide sociale; le cout médian des loyers; le taux d’inoccupation des loyers; la proportion de ménages qui consacre plus de 50% de leur revenu sur l’habitation; les expulsions; et le taux d’occupation quotidien des refuges d’urgence.
  1. Il faudra faire preuve de nuances avec ces données. Autant que possible, il faudra surveiller l’évolution de ces indicateurs depuis le début de la pandémie, ainsi qu’à travers les différentes régions et groupes démographiques précis (par exemple les femmes, les jeunes, les Autochtones, etc.)
  1. Le rapport recommande au gouvernement fédéral d’améliorer l’Allocation canadienne pour le logement (ACL). Cette prestation offre une aide financière aux foyers à faible revenu afin de payer leur loyer. Il est prévu que la moitié de cet argent proviendra du gouvernement fédéral, et que l’autre moitié proviendra des gouvernements provinciaux et territoriaux. L’ACL devait être lancée le 1er avril 2020, cependant, il n’y a que cinq provinces qui ont signé l’entente. Le gouvernement fédéral pourrait augmenter son apport à l’ACL afin d’encourager le restant des provinces et territoires à en faire autant. Par exemple, le gouvernement fédéral pourrait offrir d’assurer les deux tiers ou les trois quarts des couts.
  1. Le rapport recommande également que le gouvernement fédéral fasse preuve de souplesse quant au recouvrement des montants excédentaires de la Prestation canadienne d’urgence (PUC) versés aux prestataires d’aide sociale. Il est nécessaire de souligner ce point vu la confusion considérable entourant le lancement de la PUC. Une telle approche pourrait comprendre un recouvrement partiel chez ces individus (par l’entremise du système d’impôts), et une amnistie totale devrait être considérée dans certains cas. 
  1. Le rapport recommande qu’EDSC mette sur pied une nouvelle source de financement pour le programme Vers un chez-soi (le véhicule principal par lequel le gouvernement fédéral lutte contre le sans-abrisme). Le rapport aborde la réussite d’effets préventifs aux États-Unis à la suite de la récession de 2008-2009, et encourage EDSC à mettre sur pied un programme semblable au Canada. Le programme pourrait mettre de l’avant une aide financière de courte-durée pour les ménages qui sont à risque de perdre leur logement, en train de le perdre, ou qui l’ont perdu récemment. Les cibles pourraient évoluer au fil du temps, à la lumière de changements survenant dans les indicateurs mentionnés précédemment (taux de chômage officiel, proportion des gens avec des revenus inférieurs à la Mesure axée sur les conditions du marché, etc.).
  1. Le rapport propose des changements politiques que pourraient entamer les gouvernements provinciaux et territoriaux. Ceux-ci comprennent une augmentation des prestations d’aide sociale, de rétablir l’admissibilité des gens disqualifiés de l’aide sociale à cause de la PUC, et encourager les refuges d’urgence à prioriser les solutions basées sur le logement.

En résumé, puisque nous sommes conscients que le sans-abrisme risque d’augmenter au Canada en raison de la récession, les paliers gouvernementaux supérieurs doivent limiter les dégâts. S’ils sont bien conçus, les efforts de prévention du sans-abrisme peuvent être plus économiques que des réponses d’urgences postérieures.

J’aimerais remercier Susan Falvo, Michel Laforge et Vincent St-Martin pour leur appui pendant la rédaction de ce billet.

[1] Il est également très important de continuer à adresser le sans-abrisme existant. J’ai écrit à ce sujet ici (billet en anglais).

[2] Pour d’autres informations par rapport à la Mesure axée sur les conditions du marché, lisez ce billet (en anglais).

L’isolement, la distanciation physique, et les prochaines étapes concernant le sans-abrisme : Un survol de 12 villes canadiennes

L’isolement, la distanciation physique, et les prochaines étapes concernant le sans-abrisme : Un survol de 12 villes canadiennes

L’isolement, la distanciation physique, et les prochaines étapes concernant le sans-abrisme : Un survol de 12 villes canadiennes

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Pendant la pandémie de la Covid-19, les fonctionnaires des grandes villes canadiennes ont travaillé de pair avec les responsables de la santé et d’autres secteurs afin d’augmenter la distanciation physique chez la population itinérante. Dans un récent rapport (disponible en anglais ici), j’offre un survol de ce à quoi ressemble la situation à Toronto, Montréal, Vancouver, Calgary, Edmonton, Ottawa, Winnipeg, Québec, Hamilton, Régina, Saskatoon et Saint-Jean.

Voici 10 points saillants issus du rapport.

  1. Le rapport a été commandé par la Calgary Homeless Foundation (CHF). En tant que planificateur du système d’aide aux itinérants, la CHF souhaitait faire un survol des actions prises par les autorités responsables en sans-abrisme dans d’autres villes pendant cette période sans précédent. Initialement, le rapport était destiné à un usage interne, mais la CHF a décidé de le rendre public afin que les intervenants en sans-abrisme, des chercheurs, et des militants d’ailleurs puissent mieux comprendre le portrait national.
  1. Les autorités responsables en sans-abrisme au Canada ont augmenté la distanciation physique grâce à de nombreuses mesures. Ils ont augmenté les mesures de distanciation physique dans les refuges existants, mis sur pied de nouvelles installations et créé des espaces prévus pour l’isolement et la quarantaine. Toronto et Vancouver se démarquent à cet égard puisque les deux villes ont garanti un nombre important de chambres d’hôtel pour qu’elles servent à ces fins.
  1. Les intervenants en sans-abrisme dans la plupart des grandes villes canadiennes ont continué à déplacer les gens des abris d’urgence vers des logements permanents. Ils ont également innové. Par exemple, plusieurs villes ont développé de nouveaux modèles pour déplacer les personnes itinérantes vers des logements permanents. Le rapport offre des explications détaillées à cet égard.
  1. Les réseaux de coopération entre les organismes se sont améliorés pendant la crise; cela est particulièrement vrai des intervenants en santé. Dans plusieurs cas, il existait la perception que les responsables locaux en santé étaient peu engagés à adresser le sans-abrisme, mais qu’ils ont amélioré leur approche pendant la pandémie. Il est espéré que ces formes de collaboration se maintiennent.
  1. Plusieurs autorités responsables dans le secteur du sans-abrisme ont exprimé leur frustration par rapport au manque de collaboration du secteur correctionnel. Le rapport souligne que les intervenants du secteur correctionnel libèrent les détenus sans prévoir leur hébergement, et sans faire appel aux intervenants en sans-abrisme afin de coordonner une transition vers un refuge d’urgence (il faut toutefois noter que Québec est une exception importante à cet égard).
  1. À travers le Canada, un nombre surprenant d’espaces prévus pour les itinérants demeurent ouverts (ou sont en cours de relocalisation). En d’autres mots, les nouvelles mesures de distanciation physique mises en place semblent durer plus longtemps que prévu. Ce « nouveau normal » variera cependant d’une ville à l’autre. Par exemple, la plupart des refuges à Calgary et Edmonton ne s’attendent pas à pouvoir se conformer à l’exigence de deux mètres.
  1. Il reste encore des défis dans le secteur. Bien que cela varie à travers le Canada, les défis suivants perdurent dans tout le secteur : le recours au sommeil extérieur; les salles de toilettes partagées ainsi que d’autres espaces partagées (sans compter les couts additionnels liés au nettoyage de ces espaces partagés); et le nouveau sans-abrisme engendré par le ralentissement économique[1].
  1. Le gouvernement fédéral canadien a annoncé d’importantes sommes de nouveaux financements depuis le début de la pandémie. Le gouvernement canadien a annoncé 157,5 millions de dollars en financement ponctuel pour Vers un chez-soi en mars 2020 (Vers un chez-soi est le véhicule de financement principal utilisé par le gouvernement fédéral pour lutter contre le sans-abrisme). De plus, en septembre 2020, le gouvernement canadien a annoncé 236,7 millions de plus pour Vers un chez-soi, ainsi qu’un milliard de dollars pour des logements modulaires, l’acquisition de terrain, et la transformation d’édifices existants en logement abordable.
  1. Toutefois, ces mesures de financement demeurent temporaires. Depuis le début de la pandémie, il n’y a eu aucune amélioration permanente au financement des initiatives luttant contre le sans-abrisme. Une telle amélioration pourrait : appuyer les intervenants locaux à maintenir la distanciation physique améliorée; appuyer la transition de plus de gens à partir des refuges d’urgence et des campements extérieurs vers des logements permanents; aider à payer les couts supplémentaires liés au nettoyage et au personnel liés au « nouveau normal » mentionné ci-dessus.
  1. Le rapport recommande le renforcement de l’Allocation canadienne pour le logement (ACL). Récemment lancée, l’ACL est essentielle à la Stratégie nationale sur le logement et offre une aide financière aux ménages à faible revenu pour leur permettre de payer leur loyer. Il est attendu que la moitié de cet argent proviendra du gouvernement fédéral et l’autre, des gouvernements provinciaux et territoriaux. L’ACL devait être lancée le 1er avril 2020; toutefois, seulement cinq provinces ont signé l’entente. Le gouvernement fédéral pourrait augmenter son apport à l’ACL afin d’encourager le restant des provinces et territoires à en faire autant. Par exemple, le gouvernement fédéral pourrait offrir d’assurer les deux tiers ou les trois quarts des couts.

En conclusion : Les autorités responsables en sans-abrisme à travers le Canada ont travaillé ardemment afin d’améliorer la distanciation physique pendant la pandémie. L’augmentation permanente du financement fédéral aiderait à maintenir le « nouveau normal » tout en trouvant des solutions permanentes de logement abordable pour les personnes itinérantes.

J’aimerais remercier Susan Falvo, Michel Laforge et Vincent St-Martin pour leur appui pendant la rédaction de ce billet.

 

[1] J’ai récemment écrit un autre rapport sur le sans-abrisme engendré par le ralentissement économique. Ce rapport, commandé par Emploi et Développement social Canada, est paru en décembre 2020 et est disponible ici.