Report finds insufficient daytime options for people experiencing homelessness

Report finds insufficient daytime options for people experiencing homelessness

Report finds insufficient daytime options for people experiencing homelessness

La version française de ce billet se trouve ici.

I’m the lead author of a recent report, commissioned by Vibrant Communities Calgary, looking at factors associated with social disorder on public transit (including social disorder involving people experiencing homelessness). My co-authors were Lee Stevens and Tessa Penich.

Here are 10 things to know:

1. Unintentional drug poisonings are on the rise in Calgary—and they are increasingly happening in public spaces, including on public transit. In fact, the rate of drug poisoning deaths per 100,000 people in Calgary has more than doubled since 2019. Perhaps not surprisingly, calls to EMS have increased very substantially during the same time frame.

2. Encampment sleeping—i.e., rough sleeping in groups—is also on the rise in Calgary. Reports of encampments via the City of Calgary’s 311 system increased fivefold between 2018 and 2023. Key factors driving this likely include Calgary’s low rental vacancy rate (1.4% as of October 2023), inadequate shelter conditions and a lack of harm reduction options.

3. In Calgary, there are limited day-time options available to people experiencing homelessness. As part of the study, I led focus groups with people experiencing homelessness. They noted that protection from bad weather was one frequent reason for accessing public transit. Some “ride the rails” on the CTrain in order to pass the time until they are allowed evening entry into their shelter of choice.

4. Calgary also has insufficient treatment and harm reduction services. And while some supervised consumption services are offered, none support inhalation, which is becoming more common.

5. People who used illicit substances often feel safer doing so on public transit than elsewhere. That’s in large part because of the many CCTV cameras available on public transit, as well as the many eyes and ears available (i.e., persons who can call for assistance in the event of a possible drug poisoning). Put differently, if a person overdoses on transit, they feel they have a better chance of survival than if they overdose elsewhere.

6. There are inadequate health care options for persons experiencing homelessness—especially if the patient has both mental health and substance use challenges. According to one service provider interviewed for the report, hospital staff will refuse to see patients who are intoxicated. Another service provider stated: “The frustrating part is we take him to the hospital to be seen by a doctor. Well the doctor looks at [the physical ailment], it’s brought on by drugs. Sorry, kicks him out, can’t really help them.”

7. There are insufficient medical respite options for vulnerable persons upon discharge from hospital. Service providers interviewed for the report provided several examples of hospitals discharging their clients quickly and not offering to provide post-discharge care.It would therefore appear that Calgary needs more medical respite initiatives, which are intended for persons experiencing homelessness who are well enough to be discharged from hospital, but not quite well enough to return to a homeless shelter. Staffed by health care providers, including physicians and nurses, their services can include case management, as well as assistance with housing searches and income assistance applications.

8. There is suboptimal coordination among organizations providing street outreach. Law enforcement officialsinterviewed for this report expressed concern about what they viewed as insufficient coordination among outreach teams. Many officers believe that outreach hours should be extended, while noting that most of these teams do not operate 24/7.

9. The report recommends greater investments in emergency services for people experiencing homelessness. This could come in the form of new facilities, the creation of more space at existing facilities, making more facilities accessible 24/7 rather than only at night, and the creation of more daytime programming. Such daytime options could include assistance with housing searches, employment and income assistance applications.

10. It makes several other recommendations. These pertain to the need for: more treatment and harm reduction options (including the creation of one or more supervised consumption facilities that allow inhalation); more medical respite options; improved coordination of street outreach; and more affordable housing.

In sum. This is a summary of a recent report commissioned by Vibrant Communities Calgary. The full report can be downloaded here.

I wish to thank Jenny Morrow and Annick Torfs for assistance with this blog post.

 

Report finds insufficient daytime options for people experiencing homelessness

Un rapport constate qu’il n’y a pas assez d’options durant le jour

Un rapport constate qu’il n’y a pas assez d’options durant le jour

An English version of this blog post is available here.

Je suis l’auteur principal d’un rapport publié récemment (en anglais seulement) et commandé par Vibrant Communities Calgary, examinant les facteurs qui sont associés au trouble social dans les transports en commun (y compris le trouble social impliquant les personnes en situation d’itinérance). Mes co-auteurs sont Lee Stevens et Tessa Penich.

Voici 10 choses à retenir :

1. Les empoisonnements aux drogues involontaires sont à la hausse à Calgary, et de plus en plus, ils ont lieu dans des endroits publics, y compris dans les transports en commun. D’ailleurs, le taux de décès par empoisonnements aux drogues sur 100 000 personnes à Calgary a plus que doublé depuis 2019. Ce qui n’est peut-être pas surprenant est le fait que les appels aux services médicaux d’urgence ont considérablement augmenté durant la même période.

 2. Le nombre de gens qui dorment dans des campements, c’est-à-dire qui dorment à la dure en groupe, est également à la hausse à Calgary. Les signalements de campements effectués par l’entremise du système 311 de la ville de Calgary ont quintuplé entre 2018 et 2023.  Les facteurs principaux à l’origine de ce phénomène comprennent sans doute le faible taux d’inoccupation des logements locatifs à Calgary (1,4 % depuis octobre 2023), des conditions inadéquates dans les refuges d’urgence et un manque d’options en matière de réduction des méfaits.

3. À Calgary, il y a peu d’options disponibles durant la journée pour les personnes en situation d’itinérance. Dans le cadre de cette étude, j’ai mené des groupes de discussion avec des personnes itinérantes. Ces dernières ont indiqué qu’une des raisons les plus fréquentes pour lesquelles elles utilisaient les transports en commun était pour se protéger contre le mauvais temps1. Certaines utilisent le CTrain pour passer le temps durant la journée jusqu’à ce qu’elles puissent accéder au refuge de leur choix le soir venu.

4. En outre, Calgary n’offre pas assez de services de traitement et de réduction des méfaits. Bien que des services de consommation supervisée soient offerts, aucun d’entre eux ne prévoit des services d’inhalation, laquelle est de plus en plus courante.

5. Souvent, les personnes qui utilisent des substances illicites se sentent plus en sécurité dans les transports en commun plutôt qu’ailleurs. Ceci est dû en grande partie aux nombreuses caméras de vidéosurveillance installées dans les transports en commun, ainsi qu’aux nombreuses personnes qui peuvent les voir et les entendre (c.-à-d. des personnes qui peuvent appeler les secours en cas d’un éventuel empoisonnement aux drogues). Autrement dit, si un individu fait une overdose dans les transports en commun, ce dernier estimera qu’il aura une meilleure chance de survie que s’il fait une overdose dans un autre endroit.

6. Les options de soins de santé pour les personnes en situation d’itinérance ne sont pas adéquates, et en particulier si les patients doivent à la fois faire face à des difficultés en matière de santé mentale et de toxicomanie. Selon un prestataire de services interrogé dans le cadre du rapport, le personnel hospitalier refusera de voir les patients qui sont en état d’intoxication. Un autre prestataire de service a affirmé : « Ce qui est frustrant, c’est qu’on les amène à l’hôpital pour qu’ils se fassent examiner par un docteur. Mais quand le docteur voit que le problème est causé par des drogues, désolé, ils les renvoient, il ne peut pas les aider. »

7. Il n’y a pas assez d’options de soins de répit médicaux pour les personnes vulnérables à la sortie des hôpitaux. Les prestataires de services interrogés dans le cadre du rapport ont fourni quelques exemples d’hôpitaux qui donnent un congé rapide à leurs clients et n’offrent pas de soins après la sortie. Il apparaît donc que Calgary ait besoin de mettre en place davantage d’initiatives de répit médical prévues pour les personnes en situation d’itinérance qui sont assez bien pour quitter l’hôpital, mais qui ne sont pas assez bien pour retourner dans un refuge d’urgence. Ces services, offerts par des prestataires de soins de santé, dont des médecins et des infirmières/infirmiers, peuvent inclure la gestion de cas, ainsi que de l’aide pour trouver un logement et pour faire des demandes d’aide au revenu.

8. La coordination entre les organismes qui procurent des services d’approche n’est pas toujours optimale. Les représentants des services de police interrogés dans le cadre du rapport ont fait part de leurs inquiétudes concernant ce qu’ils considèrent être une coordination inadéquate entre les équipes d’approche. De nombreux agents de police sont d’avis que les services d’approche devraient être prolongés, tout en précisant que la plupart de ces équipes ne sont pas opérationnelles 24 heures sur 24, 7 jour sur 7.

9. Le rapport recommande un plus grand investissement dans les services d’urgence pour les personnes en situation d’itinérance. Ces investissements pourraient se traduire par la création de nouveaux sites et davantage de places dans les sites actuels; par une plus grande accessibilité 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 à ces sites plutôt que le soir seulement; et par la mise en place de plus de programmes de jour. Des options de jour pourraient comprendre un soutien pour trouver un logement et un emploi, et pour faire des demandes d’aide au revenu.

10. Le rapport fait plusieurs autres recommandations. Ces recommandations portent sur le besoin de : plus d’options de traitement et de réduction des méfaits (y compris la création d’un ou plusieurs sites de consommation supervisée qui permettent l’inhalation); davantage d’options de soins de répit médicaux; une meilleure coordination des services d’approche dans la rue; et davantage de logements abordables.

En résumé. Ce blogue est le résumé d’un rapport publié récemment et commandé par Vibrant Communities Calgary. Le rapport dans son intégralité peut être téléchargé ici (en anglais seulement).

Je tiens à remercier Jenny Morrow et Annick Torfs pour l’aide qu’elles m’ont apportée dans la préparation de ce blogue.

Youth homelessness

Youth homelessness

Youth homelessness

La version française de ce billet se trouve ici.

I’m writing an open access textbook on homelessness and have just released Chapter 9, focusing on youth homelessness. The PDF version of the full chapter is available here.

Here are 10 things to know:

1. Specific subgroups of youth are particularly vulnerable to homelessness. They include racialized youth, young parents, and LGBTQ2S youth. Many youth who become homeless have had involvement with child protection and have also experienced challenges in the education system—including learning disabilities, ADHD, physical disabilities, and bullying.

2. The role of child protection is a major consideration in youth homelessness. Most wealthy countries have child protection authorities that monitor for children deemed to be living in unsafe situations. When a child or youth is found to be in such an unsafe situation, they are often removed from the family unit and taken into care. Unfortunately, as youth begin to ‘age out’ of child protection, planning arrangements for ‘life after child protection’ are often lacking.

3. Youth-serving organizations and school officials can work collaboratively. Youth-serving organizations that offer programs and supports to youth at risk of homelessness can work with school officials to identify youth who show early warning signs. There is potential for teachers, guidance counsellors and administrators to be the ‘eyes and ears’ and connect these young people to agencies that can provide supports and remove barriers to accessing help.

4. Specifically, schools offer an opportunity to identify early warning signs. School officials can work with local youth-serving organizations to identify: students with learning disabilities; those with ADHD; students with physical disabilities; and students who have been victims of bullying. In the case of students who are ultimately identified as being at serious risk of homelessness, early intervention supports should be offered.

5. Once youth begin to experience homelessness, they are further victimized. While homeless, they may experience: declining mental health; exposure to sexual and physical violence; reduced school participation; unemployment; criminal victimization; and human trafficking (this may include being pressured into drug dealing and sex work, being tricked or being manipulated).

6. It can be advantageous to extend the age at which youth leave foster care. Extended foster care has been found to be associated with “improved educational attainment, increased financial assets, reduced receipt of need-based public aid, and decreased homelessness, economic hardship, and criminal justice system involvement…” It has also been found to reduce the likelihood of teenage pregnancy.

7. Extending services for youth ‘aging out’ of child protection is also sensible. Transitions out of child protection need to be well-supported. Post-pandemic, British Columbia (Canada) increased age limits for accessing transition supports, and increased the age that youth can stay in their care placement.

8. Australia offers an example of good school-based risk assessment. The Geelong Project is an example of the use of assessment tools to target youth who are at risk of experiencing homelessness. High school students complete a survey and are scored into three tiers based on results. Those deemed to be at the highest risk are targeted for immediate services and supports.

9. Specialized supportive housing for youth is crucial. Supportive housing—sometimes known as Housing First—involves a subsidy to help a low-income household afford rent, as well as various forms of professional staff support to help a household to function and remain housed. In the case of youth, such supports might pertain to: education and job-training skills; income assistance and financial literacy; parenting support; assistance in reconnecting with family; legal support; cultural reconnection; human trafficking support; health care; harm reduction; and food security.

10. Youth-specific emergency shelters can play an important role. Such facilities can offer specialized services, including many of those discussed in the preceding paragraph. It is important to be mindful that youth can be victims of exploitation and they risk prolonged homelessness if exposed to older persons who have experienced homelessness for longer (e.g., older adults with high chronicity).

In sum. This is a summary of Chapter 9 of a sole-authored, open access interdisciplinary textbook intended to provide an introduction to homelessness for students, service providers, researchers, policy-makers and advocates. All material for this book is available free of charge here. Newly completed chapters will be uploaded throughout the year.

 

I wish to thank Jenny Morrow and Annick Torfs for assistance with this blog post.

 

Youth homelessness

L’itinérance chez les jeunes

L’itinérance chez les jeunes

An English version of this blog post is available here.

Je prépare un manuel à libre accès sur l’itinérance et je viens de publier le chapitre 9, qui se concentre sur l’itinérance chez les jeunes. La version PDF du chapitre complet est disponible ici (en anglais seulement).

Voici dix point à retenir :

1. Des sous-groupes spécifiques de jeunes sont particulièrement vulnérables à l’itinérance. Cela comprend notamment les jeunes racialisés, les jeunes parents et les jeunes LGBTQ2S. Bon nombre de jeunes qui se retrouvent en situation d’itinérance ont été impliqués dans le système de la protection de l’enfance et ont également vécu des difficultés au sein du système de l’éducation, notamment des troubles d’apprentissage, le TDAH, des handicaps physiques et l’intimidation.

2. Le rôle de la protection de l’enfance est une considération importante dans le cadre de l’itinérance chez les jeunes. La plupart des nations prospères sont dotées d’autorités chargées de la protection de l’enfance qui veillent sur les enfants jugés être en situation dangereuse. Lorsqu’il a été jugé qu’un enfant ou un jeune se trouve dans une telle situation, on le retire souvent de la cellule familiale pour qu’il soit pris en charge. Malheureusement, lorsque les jeunes approchent l’âge où ils ne pourront plus bénéficier des services de la protection de l’enfance, les dispositions de planification nécessaires pour la « vie après la protection de l’enfance » sont souvent insuffisantes.

3. Les organismes d’aide à la jeunesse et les autorités scolaires peuvent travailler en collaboration. Les organismes d’aide à la jeunesse qui offrent des programmes et des soutiens aux jeunes à risque d’itinérance peuvent collaborer avec les autorités scolaires afin d’identifier les jeunes qui présentent des signes précurseurs. En effet, les enseignants, les conseillers d’orientation et les responsables peuvent être les « yeux et les oreilles » au sein du système et mettre ces jeunes en contact avec des agences qui peuvent leur procurer de l’aide et ôter les obstacles qui les empêchent d’accéder aux soutiens.

4. En particulier, les écoles permettent d’identifier les signes précurseurs. Les autorités scolaires peuvent collaborer avec les organismes d’aide à la jeunesse locaux pour détecter : les élèves qui ont des troubles d’apprentissage, qui souffrent de TDAH, qui ont des handicaps physiques et qui ont été victimes d’intimidation. Les élèves que l’on identifie éventuellement comme présentant un risque sérieux d’itinérance devraient recevoir des soutiens d’intervention précoce.

5. Lorsque les jeunes commencent à connaître l’itinérance, ils font l’objet d’encore plus de victimisation. Lorsqu’ils sont en situation d’itinérance, les jeunes peuvent connaître : une détérioration de leur santé mentale; une exposition à la violence sexuelle et physique; une participation réduite à l’école; le chômage; la victimisation criminelle; et la traite des êtres humains (cela peut comprendre : être poussés à vendre de la drogue et à travailler dans le commerce du sexe, se faire piéger et être manipulés).

6. Il peut être avantageux de repousser l’âge auquel les jeunes quittent les familles d’accueil. Il a été constaté que la prolongation du placement en famille d’accueil était liée à « une amélioration du niveau de scolarité, à une augmentation des actifs financiers, à une réduction de l’accès aux soutiens publics fondés sur les besoins, et à une diminution de l’itinérance, des difficultés économiques et des démêlés avec le système de la justice pénale… ». De plus, il a également été constaté qu’une telle prolongation réduisait la probabilité de grossesse chez les adolescentes.

7. Il serait également raisonnable de repousser l’âge auquel les jeunes sortent du système de la protection de l’enfance. Les sorties de la protection de l’enfance doivent être bien soutenues. Après la pandémie, la Colombie-Britannique (Canada) a augmenté les limites d’âge pour l’accès aux soutiens à la transition et a augmenté l’âge auquel les jeunes peuvent rester dans leur placement.

8. L’Australie nous donne un exemple d’une bonne évaluation des risques en milieu scolaire. Le Geelong Project est un exemple de l’utilisation d’outils d’évaluation qui ciblent les jeunes à risque d’itinérance. Les élèves du secondaire remplissent un sondage et sont classés dans trois catégories selon les résultats obtenus. Ceux que l’on considère à risque élevé d’itinérance sont ciblés afin qu’ils puissent immédiatement recevoir des services et des soutiens.

9. Les logements avec services de soutien spécialisés pour les jeunes sont essentiels. Les logements avec services de soutien, parfois connus sous le nom de Logement d’abord, prévoient une subvention pour aider les ménages à faible revenu à payer le loyer ainsi qu’une variété de personnel professionnel qui aident les ménages à fonctionner et à demeurer logés. Dans le cas des jeunes, ils peuvent recevoir du soutien dans les domaines suivants : éducation et formation professionnelle; aide au revenu et éducation financière; soutien à l’éducation des enfants; aide au rétablissement des liens avec la famille; soutien juridique; rétablissement des liens culturels; soutien à la lutte contre le trafic d’êtres humains; soins de santé; réduction des méfaits; et sécurité alimentaire.

10. Les refuges d’urgence axés sur les jeunes peuvent jouer un rôle important. De tels établissements peuvent offrir des services spécialisés, dont bon nombre de ceux mentionnés dans le paragraphe précédent. Il est important de retenir que les jeunes peuvent être victimes d’exploitation et qu’ils risquent de connaître une itinérance persistante s’ils sont exposés à des personnes plus âgées qui ont vécu l’itinérance plus longtemps (p. ex., adultes plus âgés qui vivent une chronicité aiguë).

En résumé. Ceci est un sommaire du chapitre 9 d’un manuel interdisciplinaire à libre accès rédigé par un seul auteur et ayant pour objectif de fournir une introduction à l’itinérance pour les étudiants, les prestataires de services, les chercheurs, les décideurs politiques et les défenseurs. Tout le matériel de ce livre est disponible gratuitement ici. Les nouveaux chapitres seront téléchargés au fur et à mesure qu’ils seront complétés tout au long de l’année.

Je tiens à remercier Jenny Morrow et Annick Torfs pour l’aide qu’elles m’ont apportée dans la préparation de ce billet de blogue.

Comparing municipal spending on housing and homelessness in Canada’s major cities

Comparing municipal spending on housing and homelessness in Canada’s major cities

Comparing municipal spending on housing and homelessness in Canada’s major cities

La version française de ce billet se trouve ici.

I recently led a research study, commissioned by the City of Edmonton, comparing spending by large Canadian municipalities on homeless-related services and affordable housing, including capital and operating dollars. The seven cases were the cities of Vancouver, Edmonton, Calgary, Winnipeg, Hamilton, and Toronto, as well as Peel Regional Municipality. My co-authors were Greg Suttor and Chidom Otogwu.

Here are 10 things to know:

1. Annual per-capita spending levels varied greatly among the municipalities. Homeless-related spending ranged from $9 to $256 per capita. Housing spending ranged from $25 to $277 per capita. Combined homelessness and housing spending ranged from $34 to $532 per capita. All of these figures include spending by the Community Entity (see more on this in point #5 below).

2. Several institutional and jurisdictional differences help explain these divergent spending levels across municipalities. This particular finding, in my opinion, was the report’s key contribution to the policy literature. Indeed, as will be elaborated upon below, there are logical reasons for the spending discrepancies that transcend any given municipality’s commitment to the cause.

3. One key explanatory variable is the relationship between each municipality and its respective provincial government. In most provinces, rent subsidies and social housing funding is provincial, but Ontario law and policy make that a municipal responsibility. Emergency shelter funding is also municipal (with cost-sharing) in Ontario but provincial in Alberta and Manitoba.

4. Another pertains to which entity does the heavy lifting in developing and operating housing. In some cities, spending may partly reflect municipal housing corporations having a prominent role, while other cities may rely more on community non-profits or provincial public housing.

5. In some cases, the municipality is the Community Entity, in some cases not. A municipality that is the Community Entity (i.e., the vehicle through which flows federal spending for homelessness) will spend more on homelessness than it otherwise would, and its role may extend beyond administering federal funding (e.g., to homelessness system planning more broadly). In general and in this study, Ontario municipalities are the CE while western cities are not.

6. The relationship between the municipality and the Census Metropolitan Area matters. Many housing and homelessness needs are most evident in inner-city areas, and this may be reflected in the location of services and housing. Municipalities which are the inner half or quarter of a very large metropolitan area (e.g., Toronto or Vancouver) may shoulder large program costs, resulting in high per-capita spending because it is spread across a smaller portion of metro-area population (smaller denominator).

7. Histories and established practices make a difference. Toronto and Vancouver, for example, have long-established roles and practices in funding and in creating non-market housing, a role that is smaller or more recent in other cities.

8. Higher needs may also lead to more spending. The research literature would suggest that cities with higher rents generally have higher levels of homelessness. In some cases, market pressures (e.g. high in-migration) may lead to political pressures and stronger policy/program responses.

9. This analysis also tracked sources for municipal spending. Federal funding is notably larger than provincial for affordable housing in most cities (keeping in mind that we only tracked what flowed through the municipality). Provincial funding is larger than federal for homeless-related services in most cities (again, noting that we only tracked what flows through the municipality). Net municipal funds were 56% of housing spending but only 33% of homeless-related spending (medians for 5 cities).

10. As part of the report, Greg Suttor created a very helpful one-page cheat sheet. It’s a table featured on page 15 of the report summarizing some of the contextual points discussed above, as well as other factors that might affect spending levels by municipalities on affordable housing and homelessness.

In sum. Municipal governments have extremely important roles to play with respect to affordable housing and homelessness (these roles are discussed in detail in this report series published in 2022). Our recent report, commissioned by the City of Edmonton, shines a light on some of the reasons spending levels alone do not necessarily reflect a municipality’s commitment to either file.

I wish to thank Jenny Morrow and Annick Torfs for assistance with this blog post.

 

Comparing municipal spending on housing and homelessness in Canada’s major cities

Comparaison des dépenses municipales dans le logement et l’itinérance dans les grandes villes canadiennes

Comparaison des dépenses municipales dans le logement et l’itinérance dans les grandes villes canadiennes

An English version of this blog post is available here.

J’ai récemment mené une étude de recherche (en anglais seulement), à la demande de la ville d’Edmonton, visant à comparer les dépenses des grandes municipalités dans les services reliés à l’itinérance et les logements abordables, y compris les dépenses en immobilisations et les coûts d’exploitation. Les sept municipalités étudiées étaient Vancouver, Edmonton, Calgary, Winnipeg, Hamilton et Toronto, ainsi que la municipalité régionale de Peel. Les co-auteurs sont Greg Suttor et Chidom Otogwu.

Voici dix éléments à retenir :

1. Le niveau des dépenses annuelles par habitant varie considérablement selon les municipalités. Les dépenses liées à l’itinérance variaient entre 9 $ et 256 $ par habitant. Les dépenses dans le logement variaient entre 25 $ et 277 $ par habitant. Les dépenses combinées dans les services d’aide à l’itinérance et le logement variaient entre 34 $ et 532 $ par habitant. Tous ces chiffres comprennent les dépenses de l’entité communautaire (voir le cinquième point ci-dessous pour en savoir plus).

2. Plusieurs différences institutionnelles et juridictionnelles permettent d’expliquer ces divergences de niveaux de dépenses dans ces municipalités. Cette constatation en particulier constitue, selon moi, la contribution principale du rapport à la documentation politique. Comme nous le préciserons plus loin, ces écarts de dépenses peuvent s’expliquer par des raisons logiques qui ne sont pas dues à l’engagement d’une municipalité donnée en faveur de la cause.

3. Une des variables explicatives clés est la relation qui règne entre chaque municipalité et son gouvernement provincial respectif. Dans la plupart des provinces, les subventions au loyer et le financement des logements sociaux relèvent des gouvernements provinciaux, mais la loi et la politique de l’Ontario en font une responsabilité municipale. De plus, en Ontario, le financement des refuges d’urgence relèvent des gouvernements municipaux (avec partage des coûts), mais du gouvernement provincial en Alberta et au Manitoba.

4. Une autre question est de savoir quelle est l’entité qui se charge le plus de la mise en place et de l’exploitation des logements. Dans certaines villes, les dépenses reflètent en partie le rôle prédominant des sociétés municipales de logement, tandis que d’autres villes s’appuient davantage sur les organismes communautaires à but non lucratif ou sur les logements publics provinciaux.

5. Dans certains cas, la municipalité est l’entité communautaire, dans d’autres non. Lorsqu’une municipalité est l’entité communautaire (c.-à-d. le vecteur qui achemine les dépenses fédérales d’aide à l’itinérance), elle effectuera davantage de dépenses dans l’itinérance qu’elle ne le ferait autrement, et son rôle peut s’étendre au-delà de l’administration des fonds fédéraux (p. ex., à la planification plus générale du système de lutte contre l’itinérance). En général et dans la présente étude, les municipalités de l’Ontario sont l’entité communautaire alors que les villes de l’Ouest ne le sont pas.

6. La relation entre la municipalité et la région métropolitaine de recensement est importante. Les besoins en matière de logement et d’itinérance sont plus souvent manifestes dans les centres-villes, et cela peut se refléter dans l’emplacement des services et des logements. Les municipalités situées dans la moitié ou le quart intérieur d’une très grande région métropolitaine (p. ex., Toronto ou Vancouver) peuvent assumer des coûts de programme importants, ce qui se traduit par des dépenses par habitant élevées parce qu’elles sont réparties sur une plus petite partie de la population de la région métropolitaine (plus petit dénominateur).

7. L’histoire et les pratiques établies font une différence. Les villes de Toronto et de Vancouver, par exemple, ont des rôles et des pratiques de financement et de création de logements hors marché bien établis depuis longtemps, tandis que dans d’autres villes, ces rôles sont moins importants ou ont été établis plus récemment.

8. Des besoins plus importants peuvent aussi entraîner plus de dépenses. La documentation de recherche suggère que les villes où les loyers sont plus élevés ont généralement des taux d’itinérance plus élevés. Dans certains cas, les pressions exercées sur le marché (p. ex., une forte immigration) peuvent conduire à des pressions politiques et à des réponses politiques/ de programmes plus vigoureuses.

9. Cette analyse a également suivi les sources des dépenses municipales. Le financement fédéral en matière de logements abordables est considérablement plus important que le financement provincial dans la plupart des villes (en gardant à l’esprit que nous n’avons suivi que ce qui passait par la municipalité.) Le financement provincial est plus important que le financement fédéral en ce qui a trait aux services d’aide à l’itinérance dans la plupart des villes (une fois de plus, en tenant compte du fait que nous n’avons suivi que ce qui passe par la municipalité.) Les fonds municipaux nets représentaient 56 % des dépenses de logement, mais seulement 33 % des dépenses liées à l’itinérance (moyennes de 5 villes).

10. Dans le cadre du rapport, Greg Suttor a créé un aide-mémoire d’une page très utile. Il s’agit d’un tableau qui figure à la page 15 du rapport et qui résume certains points contextuels discutés ci-dessus, ainsi que d’autres facteurs qui peuvent affecter les niveaux des dépenses des municipalités en matière de logements abordables et d’itinérance.

En résumé. Les gouvernements municipaux ont des rôles particulièrement importants à jouer dans le domaine des logements abordables et de l’itinérance (nous discutons de ces rôles en détail dans cette série de rapports, en anglais seulement, publiée en 2022). Notre dernier rapport (en anglais seulement) mandaté par la ville d’Edmonton met en lumière certaines des raisons pour lesquelles les niveaux de dépenses à eux seuls ne reflètent pas nécessairement l’engagement des municipalités vis-à-vis de l’un ou l’autre dossier.

Je tiens à remercier Jenny Morrow et Annick Torfs pour l’aide qu’elles m’ont apportée dans la préparation de ce billet de blogue.